Ca bouge dans la chaudronnerie

Créée en 1987, à Gratot (Manche), pour fabriquer des pièces complexes de tuyauterie, serrurerie, chaudronnerie, CTI double sa capacité de production, en 1996, en reprenant le spécialiste de la chaudronnerie en acier carbone, ACDN. En 2007, elle ajoute une nouvelle corde à son arc en rachetant le groupe GDK spécialisé dans la chaudronnerie nucléaire et la construction navale militaire. La dernière pièce du puzzle s’appelle Agriandre. Cette PME rachetée en 2008 est spécialisée dans la chaudronnerie lourde, la pétrochimie et l’offshore.

De plus, cette entreprise de chaudronnerie industrielle va recruter 100 personnes pour son activité nucléaire, en plein développement.

En effet, CTI (Chaudronnerie et Tuyauterie Industrielle) ne connaît pas la crise. Cette PME (chiffre d’affaires de 65 millions d’euros, 600 salariés) particulièrement discrète s’apprête à recruter 100 personnes pour son pôle nucléaire, passé de 170 personnes à 320 en l’espace de deux ans. Ce secteur représente la moitié de son activité, aux côtés de l’agroalimentaire, la chimie, la pétrochimie, l’offshore, la pharmacie et tous les secteurs hors automobile, aéronautique et nautisme de luxe.

PDG et fondateur de CTI, Patrick Martel précise sa politique de recrutement : « Nous recherchons des jeunes que nous allons former et des personnes de plus de 50 ans, du niveau CAP à ingénieur, sans discrimination d’âge ni de qualification. » Il se félicite de la décision prise en 2007 de racheter un spécialiste de la chaudronnerie nucléaire, GDK. « Notre ambition est de faire grandir le groupe à l’international, dans le secteur du nucléaire, qui vient de redémarrer, confie Patrick Martel. Nous voulons suivre nos donneurs d’ordres partout où ils iront. » Présente sur l’ensemble de la filière nucléaire ? recherche, extraction d’uranium, enrichissement, production d’énergie et retraitement ? CTI fabrique notamment les revêtements de piscines de stockage d’uranium en inox, des échangeurs de température en inox ou en alliages spécifiques et toutes sortes d’équipements unitaires en inox ou en alliages « exotiques » (zirconium, titane, uranus).

Partenaire d’EDF

Partenaire d’Areva pour la réalisation de la piscine de son premier réacteur EPR (en Finlande), CTI a obtenu en mars 2009 une « vraie reconnaissance » en décrochant le « label Areva » pour l’ensemble de la filière. CTI est, par ailleurs, partenaire d’EDF et de Bouygues pour l’EPR de Flamanville (Manche) et vient d’être choisie par l’américain Mox Services (retraitement) pour la fabrication d’équipements en inox servant à la manipulation de combustible irradié. « Sollicitée » pour les deux EPR chinois dont la construction va démarrer, CTI compte bien transformer cet essai en une commande ferme. Prête à prospecter le marché indien, la PME normande est aussi dans les starting-blocks pour les marchés britanniques à venir et pour le réacteur EPR de Penly, en Seine-Maritime.

Entrés en 2007 au capital de CTI à hauteur de 22 % pour l’accompagner dans sa diversification, Uni Expansion Ouest et NCI Gestion jugent très pertinent le cap pris par l’entreprise. « Avec le renchérissement du pétrole et le réchauffement climatique, le nucléaire a été remis au goût du jour. Il se construit des EPR partout. Or, chaque fois qu’un contrat est signé, CTI peut en construire des morceaux », observe Stéphane Kerlo, directeur de participations d’Uni Expansion Ouest, filiale de 8 caisses régionales du Crédit Agricolegricole, la banque historique de CTI. « Le nucléaire est une diversification très cohérente par rapport au métier historique de l’entreprise, observe Anne-Cécile Guitton, directeur associé de NCI Gestion. Cette activité s’emboîte parfaitement dans la filière énergie que l’on souhaite développer en Normandie. »

Réglementation des concours externe et interne de serrurier

Arrêté des Questeurs n° 03-65 du 9 mai 2003 fixant la réglementation des concours externe et interne de serrurier (Version consolidée au 19 juin 2009)


TITRE I
Réglementation du concours externe de serrurier


Article premier
Les candidats au concours externe de serrurier doivent, à la date de clôture des inscriptions, avoir justifié remplir les conditions suivantes :

  • soit être titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle ou d’un brevet d’études professionnelles dans le domaine de la serrurerie-métallerie ou d’un diplôme ou titre professionnel équivalent homologué et justifier d’au moins sept ans d’expérience professionnelle en équivalent temps complet dans ce domaine ;
  • soit être titulaire d’un brevet professionnel ou d’un baccalauréat professionnel dans le domaine de la serrurerie-métallerie ou d’un diplôme ou titre professionnel équivalent homologué et justifier d’au moins cinq ans d’expérience professionnelle en équivalent temps complet dans ce domaine.

Article 2
Le concours externe de serrurier comporte une phase de présélection (sauf si le nombre de candidats inscrits est inférieur à 30), une phase d’admissibilité et une phase d’admission. Ces trois phases sont successivement éliminatoires.
La phase de présélection comporte une épreuve unique qui consiste en un questionnaire à choix multiple portant sur les connaissances normalement attendues d’un serrurier confirmé (durée : 1 heure). La note obtenue à cette épreuve n’est pas retenue dans le total ultérieur des points.
Article 3
La phase d’admissibilité comporte deux épreuves :

  1. la notation du dossier de formation et d’expérience professionnelle (coeff. 2): Le jury apprécie les éléments qui, dans la formation et l’expérience professionnelle du candidat peuvent favoriser sa bonne adaptation à l’emploi de serrurier. Ce dossier est établi personnellement et sous forme manuscrite par chaque candidat sur la base d’un questionnaire détaillé. Il doit rester anonyme ; toute mention du nom du candidat ou l’apposition de tout signe distinctif entraînera son exclusion du concours. Les candidats devront joindre à leur dossier l’ensemble des pièces justificatives. L’orthographe et la présentation du dossier sont prises en considération dans la notation. Tout renseignement inexact est considéré comme une fraude et entraîne l’élimination immédiate du candidat, sans préjudice des poursuites éventuelles en vertu de la loi du 23 décembre 1901 réprimant les fraudes dans les examens et concours publics.
  2. une épreuve écrite de technique théorique (coeff. 2 – durée : 3 heures): Cette épreuve consiste en la résolution d’un ou plusieurs cas pratiques portant sur des situations susceptibles d’être rencontrées par un serrurier dans l’exercice de ses fonctions. Elle peut faire appel à des connaissances en métallerie générale, notamment dans les domaines suivants :
  • matériaux (identification, usage, compatibilité) ; machines et outillages (utilisation, entretien courant) ; ouvrages de serrurerie et métallerie ;
  • organisation générale : analyse de plans, schémas, documents techniques et gammes de fabrication ; dessins d’ensemble et de définition ; mise en oeuvre d’outils informatisés ; relevés de cotes ; fiches de
    débit ;
  • fabrication des ouvrages : débit, usinage, conformation, liaisons, assemblages, finitions ;
  • montage, pose, installation des ouvrages ;
  • maintenance et réparation : méthodes de maintenance préventive, diagnostics, lubrification, réglages,remplacements, vérifications ;
  • prévention des risques professionnels ; contrôle-qualité.

Article 4
La phase d’admission comporte deux épreuves :

  1. une épreuve pratique (coeff. 4 – durée : 8 heures) consistant en un ou plusieurs exercices de mise en situation professionnelle. Le respect des règles de sécurité est pris en compte dans l’évaluation.
  2. un entretien oral avec le jury (coeff. 2 – durée : 20 minutes) destiné à apprécier la personnalité, les motivations et l’adéquation au poste du candidat. Pour cet entretien, le jury dispose :
  • d’une fiche de renseignements remplie par le candidat. Les fiches non remises au service du Personnel à la date figurant dans la convocation des candidats aux épreuves d’admission ne seront pas communiquées aux membres du jury.
  • d’un rapport établi par un psychologue à la suite de tests psychotechniques écrits et d’un entretien individuel de trente minutes entre le candidat et le psychologue. »

TITRE II
Dispositions applicables au concours interne de serrurier
Article 5
Aux termes de l’article 44 du Règlement intérieur, ce concours est réservé aux fonctionnaires de l’Assemblée. Les candidats au concours interne ne sont pas soumis aux conditions d’âge, de diplômes et d’activité professionnelle définies pour le concours externe. Ils sont dispensés des épreuves de présélection. Le concours interne comprend une épreuve d’admissibilité et deux épreuves d’admission.
Article 6
L’admissibilité comprend l’épreuve suivante : Une épreuve technique écrite (durée : 3 heures – coeff. 4). Cette épreuve peut comporter plusieurs questions techniques et l’étude d’un cas concret présenté sous forme de dossier. Les candidats doivent montrer qu’ils ont une connaissance suffisante de la nature des principaux ouvrages exécutés couramment dans leur branche professionnelle et des techniques d’exécution les plus efficaces à partir d’une organisation rationnelle de leur travail (décrire le travail à réaliser, prévoir le matériel à utiliser, les manoeuvres à exécuter, les prescriptions de sécurité à respecter, l’organisation du chantier, etc.). L’épreuve peut comporter la lecture de schémas. La qualité de l’orthographe et de la présentation sont prises en compte dans la notation.
Article 7
L’admission comprend les épreuves suivantes :

  1. Une épreuve pratique (durée : 8 heures – coeff. 3) consistant en une mise en situation professionnelle.
  2. Une épreuve orale d’entretien avec le jury (durée : 20 minutes – coeff. 3) destinée à apprécier l’aptitude au poste ainsi que la personnalité et les motivations du candidat. Pour cet entretien, le jury dispose d’une fiche individuelle de renseignements préalablement remplie par le candidat.

TITRE III
Niveau des concours et composition des jurys


Article 8

Il n’y a pas de programme limitatif. Les connaissances nécessaires sont celles normalement attendues d’un serrurier confirmé.
Article 9
Les jurys des concours interne et externe sont ainsi composés :

  • le directeur du service des Affaires immobilières et du patrimoine, ou son représentant, président ;
  • un fonctionnaire appartenant à un corps classé dans le groupe 1 ou dans le groupe 3 en application de l’article 5 bis du Règlement intérieur sur l’organisation des services portant statut du personnel de l’Assemblée nationale;
  • au moins quatre personnalités extérieures choisies en raison de leurs compétences.

Pour la correction de certaines épreuves, des correcteurs associés peuvent être adjoints au jury. Le secrétariat du jury est assuré par un ouvrier professionnel de deuxième catégorie désigné par sa catégorie.

Zoom sur Pierre Michaux

Pierre Michaux, né le 25 juin 1813 à Bar-le-Duc, mort en 1883 à Paris, est un artisan serrurier français. Il créa et développa la fabrication des vélocipèdes à pédale (les michaudines) en ajoutant une manivelle à la roue avant d’une draisienne, et inventant ainsi la pédale. Il occupe à ce titre, avec son fils Ernest, une place unique dans l’histoire de la bicyclette.

Biographie
Apprenti serrurier dès l’âge de 14 ans, Pierre Michaux s’embauche chez un carrossier. Il fondera une entreprise de carrosserie à Saint-Brieuc avant de s’installer à Paris en 1850. En 1861, un événement fortuit, qui sera raconté par son plus jeune fils Francisque, va changer la fortune de l’affaire familiale. Ernest, un des 4 fils de Pierre, âgé alors de 19 ans ayant trouvé fatiguant pour les jambes l’usage d’une draisienne, eut l’idée d’adapter un repose-pieds sur la roue avant. Il en parla à son père qui lui conseilla d’adapter plutôt une manivelle qui permettrait de faire tourner la roue. La pédale était trouvée.[1] D’autres modifications suivent également : l’ajout d’un frein et puis le doublement du diamètre de la roue avant.

La fabrication commence avec deux vélocipèdes puis d’une centaine de vélocipèdes à pédale en 1862 tellement l’engouement pour cette nouvelle invention est grand. De 1867 à 1870, c’est l’apogée du vélocipède, la compagnie Michaux emploie 300 ouvriers pour produire deux cents vélocipèdes par jour ; mais la famille doit en céder le contrôle aux frères Olivier, deux jeunes ingénieurs passionnés par le vélocipède. Elle devient la Compagnie Parisienne des Vélocipèdes.

La guerre de 1870 et le siège de Paris vont irrémédiablement ruiner la famille Michaux. Ernest meurt en 1882, Pierre le père meurt en 1883 à Bicêtre. Un autre frère, Henry, participera à une modeste fabrique de bicyclette, les Cycles Henry Michaux.

Hommages
En 1893, la presse sportive lance une souscription pour élever un monument à la mémoire des « pères de la vélocipédie » Pierre et Ernest Michaux. Ce monument sera inauguré solennellement à Bar-le-Duc le 30 septembre 1894. Il est situé à l’angle de la rue du Bourg et de la rue André Maginot, à l’emplacement d’une ancienne fontaine. La statue actuelle est une réplique en fonte de la statue originelle qui était en bronze.

En 1960 est inauguré le musée du vélo à Trois-Fontaines, non loin de Bar-le-Duc.